Les lignes bougent.

L'UNSA devient  le 1er syndicat chez les gardiens de la paix et les gradés. Les élections qui se sont déroulées le Jeudi 23 novembre, dans un contexte particuliers, tant au niveau politique que concernant l'ambiance dans la profession suite aux violences faites à un nombre grandissant de policiers.
Alors que le syndicat Alliance se félicite de sa progression en terme de voix, c'est tout de même une petite giffle pour son secrétaire général, Jean-Claude Delage. Ce syndicat réputé proche de Nicolas Sarkozy avait durci son ton à l'approche du scrutin. Mais cela n'a pas suffit, l'UNSA (plutôt à gauche) obtient 41,07% soit 7 sièges aux seins des commissions administratives paritaires nationale (CAPN), Alliance 36,47% soit 6 sièges, FO 15,34% (2 sièges), la CGT, CFDT, CFTC et la FPIP n'obtiennent aucun siège (moins de 5%).
Du coté des commissaires et des hauts fonctionnaires, deux syndicats se partagent les sièges, le SCHFPN et le SCIP. L'UNSA obtient moins de 6% et aucun siège. Pour le commandement, l'UNSA arrive en tête avec plus de 53%, devançant le syndicat Synergie (45%). La participation pour les 3 collèges électoraux a été de près de 81% (+3%).

Ce nouveau paysage syndical chez les forces de l'ordre pourrait avoir une implication lors du prochain scrutin présidentielle et législatives.

Comments

[Christophe]

Depuis plusieurs semaines maintenant, à l’université Nancy 2, un étudiant du Bangladesh venu se former en France, Akramul Hoque, était menacé d’expulsion, alors qu’il risquait clairement la peine de mort dans son pays. Opposant au régime en place, il était en effet accusé de meurtre, sans preuve concrète. Elu Unef au Cevu de l’université, s’étant parfaitement intégré, il avait été arrêté lors d’un contrôle routier, alors qu’il n’était que simple passager. Ce contrôle au faciès en dit déjà long sur les méthodes qu’orchestre Sarkozy par l’intermédiaire de ses flics.

Détenu à Vincennes, s’étant vu refusé son transfert vers Metz ou Nancy, un certain nombre d’étudiants de Nancy, militants à l’Unef ou non, se sont battus chaque jour pour le sortir de là. Tous les recours en justice étant épuisés, la pression médiatique étant insuffisante, c’est donc ainsi qu’Akramul Hoque a été expulsé le 12 novembre 2006, dans l’indifférence la plus totale.

Du travail propre et net pour Sarkozy, son gouvernement et l’Ump qui, en cautionnant cette expulsion (et en l’orchestrant d’ailleurs) viennent d’aider les autorités bangladaises à condamner à mort Akramul. Encore un bel exemple du respect de la République et de la Démocratie pour notre gouvernement !

Si vous connaissez d’autres étudiants qui risquent l’expulsion, consultez le site : http://rusf.org/ .