Révolution et engagement réformiste

Pourquoi REVER ?

Depuis près de 2 ans, je constate que je suis de plus en plus en désaccord avec le fonctionnement, la stratégie politique et la ligne politique du MJS. Soit aujourd’hui, avec sa nouvelle majorité : Transformer A Gauche. Nous ne devons pas percevoir notre organisation comme une machine à fabriquer des militants, où pour mieux monter dans l'organigramme, il faut obéir sans réfléchir, sans même avoir participé à l'élaboration des décisions. En fait, les critiques que je fais aujourd'hui au Mouvement des Jeunes Socialistes et à sa direction nationale actuelle sont les critiques que je faisais il y a 8 années au Parti Socialiste...

Partant de ce constat, et des différentes discussions avec des militants, j'avais envie de trouver un lieu où l’on remettait le militant au centre de l'organisation. Je souhaite qu'il y ait un véritable travail de formation politique (et pas uniquement militant), où la contradiction constructive n'est pas tuée dans l'oeuf mais au contraire utilisée afin de nous faire tous progresser. REVER m'a donné cette possibilité car nous prônons un véritable rôle politique pour l'ensemble de l'organisation comme pour tous les militants. Avec notamment le retour d'un rôle moteur des fédérations qui sont aujourd'hui la plupart utilisées comme des préfectures !

Je souhaite également que le travail sur la ligne politique, sa construction (pendant ou hors congrès), soit celle de tous les militants et de toutes les fédérations. Il ne faut pas négliger celle-ci simplement pour permettre certaines fusions politiques. La marque une paupérisation de la réflexion politique. Dans le même sens, l’utilisation de notre autonomie comme une carte variable n’est pas acceptable car cela met en danger notre organisation. Oui, il faut savoir marquer notre ligne politique par rapport à nos aînés du Parti Socialiste, oui il faut utiliser notre poids pour peser sur les choix de la famille socialiste. Cependant la phase de la campagne interne à l’investiture a été douloureuse pour beaucoup car, passant outre cette autonomie, l’ensemble des militants du MJS a été enfermé dans un choix que le MJS n’avait pas à faire. Cela dans une ambiance de défiance et de mise à l’index pour les militants qui, dans le PS, avaient fait le choix de soutenir Ségolène Royal. Or aujourd’hui, la direction nationale du MJS utilise cette même autonomie comme bouclier face à certaines mises en cause politique. stratégie qui tant à tout faire pour garder la majorité au MJS, quitte à ne pas trop regarder ce qui nous différencie autant que ce qui nous rapproche,

Le Mouvement des Jeunes Socialistes doit retrouver un fonctionnement où les décisions sont réfléchies par tous et non quelques uns, une organisation comme centre de formation politique et idéologique, et une organisation où sa majorité politique est cohérente entre son fond identitaire et sa capacité d’action. Le MJS peut éviter de devenir une coquille presque vide. Pour cela il nous faut revenir aux fondamentaux ; une ligne politique claire, la formation, une démocratie interne et une présence réelle sur le terrain, tous les terrains. Cela passe par rendre l’organisation au militant, faire confiance à son intelligence et à sa capacité d’agir.

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