Croisades et Guerre des Etoiles

Cessez-le-feu.




       Depuis quatre jours Israël et le Hezbolla ont arreté de se combattre sur le territoire libanais et attendent le déploiement de l'armé libanaise et de la force internationale, la FINUL. Seulement ce déploiement dans le Liban sud n'est pas près d'avoir lieu. En effet, non seulement il faut le temps de la mobilisation, mais son rôle et ses moyens ne sont pas clairement défini notamment sur la question du désarmement du Hezbolla. L'armé israëlienne ne quittera donc pas totalement le territoire d'ici quelques jours, ce qui va maintenir des tensions fortes...

Le Hezbolla ne veut pas désarmer. Ce qui paraît logique puisqu'il est, dans le conflit armé, le "victorieux" face à l'armé israëlienne et dans le coeur des libanais. En ces jours où la population rentre dans ses terres du Sud Liban et découvre ses villages, ses maisons, ses vies détruites, des proches restés sur place morts, parcequ'ils n'ont pu être secouru. Mais la population reconstruira tout. Et ajoutera un degré de plus dans leur haine à Israël, haine qui est principalement née en 1982.

Un seul vainqueur: le duo États-Unis/Iran.

Israël a perdu sur toute la ligne quasiment. Elle n'a pas récupéré ses deux soldats kidnappés par le Hezbolla, elle ne l'a pas détruit, elle n'est pas assurée d'avoir sécurisé le nord de sa frontière contre les roquettes, elle a réussi à réunir les modérés arabes avec les extrémistes et, sur le plan intérieur, Olmert et son gouvernement ont perdu la guerre.
Sa seule réussite a été de détruire un pays qui sortait enfin d'une longue période d'après-guerre et se reconstruisait. Tsahal a montré assez vite son impuissance face à la milice du Hezbolla en prenant pour cible les infrastructures civiles (ponts, usines, ports, centrales électriques, écoles, ...). Plus de 1 000 morts libanais pour rien. Plus de 100 morts israëliens pour rien.
Le Hezbolla et son maître, Hassan Nasrallah, en sortent renforcés. Cette organisation née en réaction à l'invasion israëlienne du Liban et aux massacres de Sabra et Chatila de 1982, se trouve aujourd'hui tout de même dans une situation délicate. Car si elle ne décide pas d'entamer son désarmement et sa transformation en une force politique, elle sera montré du doigts comme la responsable.

Cependant, l'Iran va jouer sa carte avec le Hezbolla pour montrer au monde son rôle central dans le Moyen-Orient. Et Mahmoud Ahmadinejad est aidé des États-Unis de G.W.Bush qui considère le Liban comme le "troisième front" de la guerre antiterroriste. Inscrivant ainsi le conflit Israël-Palestine-Liban dans l'affrontement contre "l'axe du mal" terroriste. Il prend le risque bien conscient d'étendre ce conflit bien spécifique et de faire le jeu des terroristes intégristes qui tentent de toucher tous les pays occidentaux ou "alliés". De plus, les États-Unis, avec cette guerre Israël-Hezbolla, réussissent le tour de force d'allier contre eux les sunnites et les chiites.

Les États-Unis, avec leur président porte parole auto-proclamé des chrétiens intégristes face à l'Iran, avec leur président fan d'Hitler, islamiste intégriste, porte parole auto-proclamé du monde musulman et arabe (alors que l'Iran est perse) et sa presque bombe atomique. G.W.Bush rejoue en version planétaire et ultra armé les Croisades du Moyen-âge.

Voilà pourquoi il ne faut plus suivre les États-Unis de Bush et de son Église, car ils ne veulent pas de paix. A suivre la diplomatie américaine aujourd'hui, l'échec est assuré.

Comments

[Arnaud]

Salut camarade,
si le coeur t'en dit il y a la rencontre des bloggeurs socialistes le dimanche matin de la rochelle. Pour plus d'infos : http://arnaudsanchez.typepad.fr/arnaudsanchez/2006/08/breakfast_et_es.html
Et n'hésite pas à en faire la publicité.
Amitiés,
Arnaud

[Karim AOU]

L'intervention de Lionel Jospin sur le thème du dialogue entre l'Occident et le Proche Orient pose trois ruptures essentielles à réunir pour une Paix juste et durable : "Du côté palestinien, renoncer au terrorisme et à la violence armée", "du côté israélien, sortir de la logique du statu quo" et "offrir aux Palestiniens une véritable solution politique", "du côté de la communauté internationale et donc des Etats-Unis et de l'Europe, décider que le temps est venu de trouver une solution juste au problème palestinien et agir en conséquence".

[Arnaud]

Israël vient de déclarer que l'option de reprendre les hostilités n'étaient pas à écarter dans les heures qui viennent.
Tu as vu j'ai un nouveau bloooog !