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Le combat ordinaire
5 février 2006

Entre remise en cause et mise en cause

Depuis quelque mois, Hollywood produit un cinéma très critique contre le pouvoir. Guerre du golfe, Afrique, pétrole, politique américaine, maccarthysme, pouvoir des multinationales...tout y passe!

Deux points communs, ou plutôt deux sujets traités par un certain nombre de films; la politique américaine (nationale et internationale) et le pouvoir de l'argent. Sur l'autocritique, les cinéastes américains sont largement au-dessus des français.

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Jarhead, la fin de l'innocence suit les GI (des snipers) pendant la première Guerre du golfe. Ce n'est pas la guerre à laquelle ils s'attendaient... Ennuie, exercices dans le vide, pluie de pétrole, on accompagne ce groupe de soldat dans cette non-guerre où presque aucun coup de feu n'est tiré autour d'eux.

Des références nombreuses à de grands films (Apocalypse now, Full Metal Jacket...) traversent les 2h du film. N'arrivant certainement pas à ce niveau, Sam Mendes (American Beauty, Les Sentiers de la perdition) réussi à éviter notre ennuie et montre en totale subjectivité leur guerre sans images, sans contexte.

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Good night and good luck montre la chasse aux sorcières menée notamment contre les journalistes américains lors du maccarthysme.

George Clooney signe ici un film intéressant car on ne peut s'empécher de faire un parallèle avec la situation actuelle. Cependant on a des difficultés à ne pas s'ennuyer parfois...

On y croise l'histoire véridique d'Edward R.Murrow de la CBS face à la purification du sénateur Mac Carthy qui voit un communiste en tout opposant de la politique du gouvernement.

The Constant Gardener est un thriller ou une histoire d'amour, suivant à quoi on s'intéresse. Haut fonctionnaire diplomatique britannique en Afrique (Kenya), Justin (Ralph Fiennes) se retrouve à enquêter sur la mort de sa femme Tessa (Rachel Weisz) et apprend qu'elle a été violée et assassinée mais pas par hasard.

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Sur fond postcolonialiste, le film montre l'implication des grandes multinationales (ici pharmaceutique) dans la situation empirant de l'Afrique noire. Son caractère politique subjectif mais relayé de doutes, de trahisons ou d'impressions de trahisons dévoile le pouls d'un pays condamné à être le terrain de manoeuvres postcolonialistes où les compromissions à haut niveau sont les seules règles reconnues. Le tout est extrément joué, très perspicaces et sans faux bons sentiments. Pas de happy end cher à Hollywood, gage déjà d'une qualité de film.

Lord of War est le film à voir. Grinçant, liberté de ton, on suit un vendeur d'arme cynique dans son travail. Soutiens de l'armée américaine, destruction de l'Afrique, achat des stocks soviétiques, incapacité d'Interpol d'agir, drogue, etc, etc. Tout y passe. On découvre ainsi un monde inexploré auparavant. Nicolas Cage y est formidable.

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Le scénario est documenté, intelligemment pédagogique, on a droit à une leçon de géolpolitique accéssible à tous. A voir absolument!

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Syriana est le prochain thriller politique à voire. Il sort dans les salles le 22 février 2006. Pétrole, pays du golfe, non-alignement, corruption, pouvoir, ce sont tous les ingrédients pour bousculer le bien-pensant dans un contexte de guerre du Golfe 2.

A priori plutôt positif mais j'attends de le voir pour me faire une idée plus précise.

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